11
Novembre
Commémoration 11 novembre
Par Julie Rimbert • Publié le 11/11/2014
Par Julie Rimbert • Publié le 11/11/2014
Le dimanche 9 novembre avait lieu la commémoration du 11 novembre à St Martin-la-Sauveté.
A l'occasion du centenaire du début de la guerre 14-18, les élèves de l'école St Joseph ont accentué leur participation annuelle.
En effet, en plus du dépos de gerbe et de l'appel aux morts fait par les enfants, chaque cycle a effectué un travail artistique, langagier ou littéraire afin de proposer différents travaux destinés à être exposés ce dimanche.
Les cycles 1 devaient mettre en scène le poilu victorieux présent dans la commune et marquer le début de la guerre.
Les cycles 2 devaient exprimer ce qu'était la guerre pour eux (en mots et en dessin)
Les cycles 3, après un travail littéraire sur le livre "L'ennemi" de Davide Cali et Serge Bloch, ont réillustré l'album.
Voir photos au bas de l'article
Voici le texte retenu pour la réullustration (chaque enfant choisissait un passage qui l'avait marqué et le redessinait, nous avons ainsi pu reconstituer une partie de l'histoire) :
D’après « L’Ennemi » de Davide Cali et Serge Bloch
On voit quelque chose qui pourrait être un désert...
... dans lequel il y a deux trous.
Dans les trous, deux soldats. Ils sont ennemis.
L’ennemi est là mais on ne le voit jamais. Au matin je me lève et je tire un coup de fusil sur lui.
Alors il tire un coup de fusil sur moi.
Je suis seul. L’ennemi aussi doit être seul.
Je n’ai presque plus rien à manger. De la viande séchée, des barres de vitamines, c’est tout ce qu’il me reste. Heureusement qu’il y a de l’eau du puits.
La nuit, au-dessus de mon trou, il y a plein d’étoiles. Les étoiles font penser. Parfois je me demande ce que pense l’ennemi : regarde-t-il les étoiles lui aussi ?
Peut-être que s’il les regardait il comprendrait que cette guerre de ne sert à rien et qu’il faut l’arrêter.
S’il regardait les étoiles il comprendrait.
Il commence à pleuvoir. Je n’aime pas la pluie.
Chaque fois qu’il se met à pleuvoir, je pense qu’il faut vraiment cesser cette guerre. Je ne sais pas comment faire. Ce sont les autres qui savent, ceux qui commandent. Mais ils ne me disent rien.
Je sors. Je rampe lentement vers le trou de l’ennemi. Il n’y a personne. Je ne comprends pas... Il est forcément là... il y a ses affaires : de la viande séchées et des barres de vitamines... Il y a aussi des photos.
Et ça qu’est-ce que c’est ? Un manuel.
Un manuel comme le mien. C’est le même. Non il y a une différence, l’ennemi à combattre a mon visage... je ne suis pas un monstre !
Aucun signe de l’ennemi. J’ai compris où il est. Il est dans mon trou !
Il pourrait m’envoyer un message pour me dire : maintenant on arrête la guerre.
J’en ai assez d’attendre. J’écris le message dans mon mouchoir. Je l’ai mis dans une bouteille en plastique.
Pourvu que ma bouteille tombe dans son trou...
A l'occasion du centenaire du début de la guerre 14-18, les élèves de l'école St Joseph ont accentué leur participation annuelle.
En effet, en plus du dépos de gerbe et de l'appel aux morts fait par les enfants, chaque cycle a effectué un travail artistique, langagier ou littéraire afin de proposer différents travaux destinés à être exposés ce dimanche.
Les cycles 1 devaient mettre en scène le poilu victorieux présent dans la commune et marquer le début de la guerre.
Les cycles 2 devaient exprimer ce qu'était la guerre pour eux (en mots et en dessin)
Les cycles 3, après un travail littéraire sur le livre "L'ennemi" de Davide Cali et Serge Bloch, ont réillustré l'album.
Voir photos au bas de l'article
Voici le texte retenu pour la réullustration (chaque enfant choisissait un passage qui l'avait marqué et le redessinait, nous avons ainsi pu reconstituer une partie de l'histoire) :
D’après « L’Ennemi » de Davide Cali et Serge Bloch
On voit quelque chose qui pourrait être un désert...
... dans lequel il y a deux trous.
Dans les trous, deux soldats. Ils sont ennemis.
L’ennemi est là mais on ne le voit jamais. Au matin je me lève et je tire un coup de fusil sur lui.
Alors il tire un coup de fusil sur moi.
Je suis seul. L’ennemi aussi doit être seul.
Je n’ai presque plus rien à manger. De la viande séchée, des barres de vitamines, c’est tout ce qu’il me reste. Heureusement qu’il y a de l’eau du puits.
La nuit, au-dessus de mon trou, il y a plein d’étoiles. Les étoiles font penser. Parfois je me demande ce que pense l’ennemi : regarde-t-il les étoiles lui aussi ?
Peut-être que s’il les regardait il comprendrait que cette guerre de ne sert à rien et qu’il faut l’arrêter.
S’il regardait les étoiles il comprendrait.
Il commence à pleuvoir. Je n’aime pas la pluie.
Chaque fois qu’il se met à pleuvoir, je pense qu’il faut vraiment cesser cette guerre. Je ne sais pas comment faire. Ce sont les autres qui savent, ceux qui commandent. Mais ils ne me disent rien.
Je sors. Je rampe lentement vers le trou de l’ennemi. Il n’y a personne. Je ne comprends pas... Il est forcément là... il y a ses affaires : de la viande séchées et des barres de vitamines... Il y a aussi des photos.
Et ça qu’est-ce que c’est ? Un manuel.
Un manuel comme le mien. C’est le même. Non il y a une différence, l’ennemi à combattre a mon visage... je ne suis pas un monstre !
Aucun signe de l’ennemi. J’ai compris où il est. Il est dans mon trou !
Il pourrait m’envoyer un message pour me dire : maintenant on arrête la guerre.
J’en ai assez d’attendre. J’écris le message dans mon mouchoir. Je l’ai mis dans une bouteille en plastique.
Pourvu que ma bouteille tombe dans son trou...